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La différence entre l’assertivité et l’agressivité

L’assertivité est un terme populaire, et beaucoup de gens disent qu’ils en veulent plus. Tout livre d’auto-assistance sur les relations serait incomplet sans conseiller au lecteur d’être plus assertif.

Pour mieux comprendre l’assertivité, il est important d’identifier les styles non assertifs. La plupart des formes de communication entrent dans l’une de ces quatre catégories :

 

Passive : La personne passive évite les conflits, anticipe les besoins et les réactions des autres et ajuste sa réponse en conséquence. La communication passive implique souvent des sentiments de peur.

Passive-agressive : La personne passive-agressive trouve des moyens subtils de faire savoir à quelqu’un qu’elle est mécontente, comme éviter une tâche demandée, donner le traitement silencieux ou faire de vagues remarques critiques pour exprimer son mécontentement. La communication passive-agressive implique souvent des sentiments de colère, de ressentiment et d’insatisfaction.

Agressive : La personne agressive utilise l’agression verbale ou physique dans le but d’obtenir la satisfaction de ses besoins. Il peut s’agir d’évoquer des sentiments de culpabilité ou d’obligation, de rejeter les besoins d’une personne ou de faire constamment la même demande malgré un refus. À l’extrême, l’agressivité peut aller jusqu’à des injures, des cris ou des agressions physiques. La communication agressive implique souvent des sentiments de colère.

Assertif : La personne assertive énonce calmement ses besoins et ses opinions et prend des mesures pour affirmer ses limites au besoin. La communication assertive implique souvent des sentiments de calme et un sentiment de contrôle.

 

La communication assertive comporte trois parties essentielles :

1. Exprime clairement un besoin ou une opinion.

2. Permet à l’auditeur d’avoir sa propre réaction.

3. Laisse au communicateur la possibilité de répondre à la réaction de l’auditeur.

 

Expression

Chaque pièce de ce processus est essentielle. Dans la première partie, le communicateur énonce un besoin ou une opinion. Cela semble assez simple, mais de nombreuses personnes restent bloquées à ce stade en raison de leur réflexion  » et si… « .

 » Et s’ils se fâchent ? « 

 » Et s’ils n’écoutent pas ou ne comprennent pas ? « 

 » Et s’ils se disputent avec moi ? « 

 

Réaction

La peur de l’inconnu et la crainte de faire face aux émotions de quelqu’un peuvent suffire à provoquer une paralysie de la communication. Par conséquent, la partie 1 dépend de la partie 2, qui consiste à permettre à l’autre personne d’avoir sa propre réaction.

Cela signifie accepter la possibilité d’un rejet, d’un ridicule, d’une colère ou d’un jugement. Ce ne sont pas des choses amusantes à vivre ! Il n’est pas surprenant que la plupart des gens veuillent éviter de telles réactions de la part des autres.

 

Mais l’évitement et l’intolérance des réactions négatives possibles empêchent une véritable réponse assertive et vous maintiennent bloqué dans votre réflexion  » et si « .

 

Si votre capacité à vous affirmer dépend de la certitude que l’autre personne réagira bien, vous ne pouvez pas vous affirmer.

Cultiver ce type d’acceptation peut prendre du temps. Il est naturel de vouloir être aimé et de rechercher la paix et l’harmonie.

Plusieurs de mes clients en thérapie luttent pour accepter la possibilité d’un conflit. Certains ont passé des années à éviter le conflit, ce qui a renforcé leur peur du conflit. L’anxiété, les antécédents de traumatisme et une faible estime de soi font que le conflit semble particulièrement menaçant.

 

Réponse

Accepter la réponse d’une autre personne est un élément crucial de l’affirmation de soi, mais cela ne s’arrête pas là. La partie 3 du modèle d’affirmation de soi implique de répondre à la réponse de l’autre personne.

Cette partie peut être délicate. Beaucoup de gens demandent ce qu’il faut faire si quelqu’un répond d’une certaine manière. Il n’y a pas une  » bonne  » ou une meilleure réponse à la réaction d’un interlocuteur. Cela peut prendre du temps pour développer une réponse qui se sent à l’aise et authentique.

Parmi les exemples de réponses assertives, citons :

S’éloigner si l’auditeur devient argumentatif.

Rappeler à l’auditeur que la décision est prise et que vous n’êtes pas disposé à en discuter davantage.

Utiliser la respiration profonde ou d’autres outils pour calmer un corps et un esprit réactifs.

 

Il peut parfois être utile d’anticiper les réponses possibles et de développer des plans pour des réponses spécifiques. Cependant, évitez de trop anticiper et de répéter. Si votre objectif est d’affirmer votre position et d’éviter de vous disputer, il n’y a aucun avantage à planifier des réfutations. Il peut être tentant de s’engager dans une réflexion de type « Si, alors ». Par exemple :

« S’ils me poussent à dire oui, alors je leur rappellerai tout ce que j’ai déjà fait. »

« S’ils me critiquent, alors je leur rappellerai les pires erreurs qu’ils ont commises. »

« S’ils menacent X, alors je menacerai Y. »

 

Assertivité

Cette communication peut commencer par être assertive mais se transformer en agressivité, provoquant des sentiments de frustration, de défaite, de tristesse ou de colère. Rappelez-vous qu’une communication assertive réussie ne signifie pas  » gagner  » l’argument en présentant de bons contre-arguments.

L’assertivité signifie se sentir calme et en contrôle, et s’exprimer clairement tout en gardant une attitude d’acceptation.

L’assertivité est un processus complexe avec de multiples étapes qui sont toutes aussi importantes les unes que les autres. Que vous désiriez une affirmation de soi générale ou que vous ayez une seule relation difficile qui érode votre affirmation de soi, cela vaut la peine de prendre un peu de temps pour comprendre ce qui se cache derrière ces difficultés.